Deux articles retrouvés sur le pole PI, plus grand squat artistique de Paris, qui a duré de 1995 à 1998. Il a sombré dans la violence et 250 CRS. Cela fait tout drole de revoir et relire cela. Surtout qu'il y en a un que je n'avais jamais lu.
Merci Julieth Mars Toussaint de les avoir mis sur ton site.
Avril 1997 – Anniversaire PôLE Pi – collage divers
Mars 1997 - article TELERAMA, "Chambres à art", Cécile Plet
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Malgrès les interdictions de toutes les autorités compétentes et même les autres, il y a quand même un homme avec un appareil de photo qui s'est balladé dans la Vaca Loca. Et il a fait des photos. Et il les a retrouvées malgrès le Chaos qu'a été la sortie de Friche. Et elles sont maintenant en ligne. On en attend d'autres, j'espère !!
Liv&Lov
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Il faut que je fasse un album avec les photos de l'incendie de la friche RVI, et en particulier, mettre en paralléle les photos de mon atelier et de la Vaca Loca avant et après.
Je suis en train d'écrire un livre pour une révolte citoyenne dans les prisons. On verra bien qui osera l'éditer.
On a gagné, pour le moment tout va bien.
J'arrive pas à passer l'image de l'article du Progrès.
Bientôt !
Mais elle est sur mon facebook
Liv&Lov
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Et maintenant la suite, de l'incrédulité à l'étonnement, de la surprise à la stupéfaction !!
De l'escroquerie vous dites ?
Nooon !
Ce soir ou demain matin.
J'ai mis en ligne quelques éléments comptables.
Liv&Lov
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Suite du 1er èpisode.
Je me rends donc chez l'architecte qui doit mettre en scène l'exposition. Il habite une coquette maison, vers la porte des Lilas, et possède une belle collection de sculptures haïtiennes.
Nous discutons.
Et j'apprends.
Il me prête, avec promesse de retour impératif, une sculpture originale, et des polaroïds, que je possède encore.
Les sculptures traditionnelles, en papier mâché, sont dans un premier temps modelées dans la terre. Ensuite, le papier journal, ou le papier craft, est encollé sur la terre humide. A l'horizontale. Et l'ensemble est mis à sécher, sous le soleil des Antilles.
Une fois sèche, la terre se rétracte, et la coque en papier se démoule d'elle-même. Celle-ci est posée sur un carton découpé aux formes de l'oeuvre et encollé au dos. Il est peint en bleu caeruleum et reçoit la signature de l'artiste. La sculpture est ensuite peinte avec des couleurs vives et reçoit un vernis brillant.
Le corps de la sculpture est creux, ce qui la rend très fragile, d'où le problème rencontré par les organisateurs de l'exposition pour les grandes tailles.
La solution est de rendre rigide l'intérieur de la sculpture. Je décide de remplacer la terre par du polystyrène traité M1, ignifugé pour réception du public. La suite du processus est la même, papier, colle, carton, peinture, vernis. Le polystyrène permet de monter à la taille choisie. Je commande des blocs de polystyrène de 2,5 mètres de haut par 1 mètre de large et 50 centimètres de profondeur, et les colles adéquates.
Et je sculpte.
Les premiers essais sont mauvais. Trop logiques, symétriques, trop européens, sans l'énergie vitale. Il faut travailler sans prendre de recul, le nez sur la matière, la main à l'instinct.
Petit à petit, l'oeuvre sort de sa gangue, je viens d'une île, la Corse.
Et j'attaque, à la scie, au cutter, à la lime, ce que je pense être des éléments de décor. Le polystyrène s'infiltre partout, atelier, chaussettes, slip, poumons.
Mais ça y est, les choix sont faits, les formes se dévoilent. Je comprends le travail de l'intérieur, dans l'âme.
Les cinq sculptures prennent forme.
Et sont créées.
Suite au prochain épisode.
Liv&Lov.
F
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Depuis quelques temps, Haïti est sur le devant de la scène, pour son plus grand malheur.
Premier pays des Antilles à prendre son indépendance, son histoire est parsemée de drames, souvent issus d'un post-colonialisme inavoué.
Après avoir dîné récemment avec Hervé Télémaque, sa fille, et d'autres artistes antillais, et leur avoir raconté ce qui suit, je me suis décidé à dévoiler la vérité sur l'auteur des sculptures monumentales haïtiennes exposées à Paris et l'escroquerie qui en a découlé.
Voici le récit d'un scandale, que peu de gens connaissent, concernant une grande exposition d'art haïtien à Paris.
(voir l'album photo "Haïti" ci-joint sur le blog)
"Haïti, art naïf, art vaudou"
C' est le titre d'une exposition qui s'est déroulée, en 1988, dans les Galeries Nationales du Grand Palais, à Paris.
A l'époque, j'ai 28 ans, jeune diplômé de l'Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris. Je loue, depuis deux ans, un atelier dans une vieille usine du 20éme arrondissement, au 29 rue des Orteaux. Un bâtiment construit entre deux guerres, en bois, briques et verrières. Un de mes voisin s'appelle Jean-Paul Chambas, artiste-peintre connu, et décorateur de théâtre, entre autre pour Jean-Pierre Vincent et L'opéra Bastille.
Après la mort d'un proche, je travaille sur l'image de l'homme face à la mort, et malaxe de grands gisants en papier mâché. Je travaille avec une société de colles vinyliques, nommée Yon et Goulu, avec qui je mets au point une colle précise: la Polyplast 41 R.
Un matin, l'assistant de Jean-Paul vient à l'atelier avec un ami. Celui-ci est chargé de mettre en scène une exposition d'art haïtien au Grand Palais, organisée par Jean-Marie Drot, alors directeur de la Villa Médicis à Rome. Ce qui aura une très grande importance pour la suite.
L'objet de leur visite est un problème technique précis. Ils veulent exposer des sculptures haïtiennes monumentales à l'entrée et dans l'expostition. Ils commandent à des artistes haïtiens des sculptures en papier mâché de 3 à 4 mètres de haut. Cependant, aucune ne résiste au transport ou à l'installation, se cassant en plusieurs morceaux à chaque fois. Après plusieurs tentatives infructueuses, la technique traditionnelle ne permet pas de dépasser la taille de 1,80 m sans se casser. Ils me demandent donc si je suis capable de résoudre le problème.
Après réflexion j'accepte le défi.
F
Suite au prochain épisode.
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